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Etude Gestion quantitative de l’eau

Le bassin versant du Couesnon fait l’objet de prélèvements d’eau importants dont l’essentiel (3/4) est destiné à la production d’eau potable. Majoritairement superficiels (cours d’eau ou drainage de cours d’eau), ces prélèvements engendrent lors des années sèches, une tension sur la ressource en eau des rivières en période d’étiage. L’accroissement démographique prévu dans les prochaines années sur le bassin du Couesnon mais également sur l’agglomération rennaise vers laquelle une importante partie de l’eau prélevée est exportée, va sans nul doute accroitre cette tension au détriment des organismes aquatiques vivants dans les rivières et ajouter un facteur de risque supplémentaire pour l’atteinte du bon état des cours d’eau.

Une amélioration des connaissances sur le fonctionnement de notre bassin versant d’un point de vue quantitatif devient donc indispensable.

Un premier travail mené en 2019 par le Syndicat du bassin versant du Couesnon a permis de confirmer une baisse d’écoulement dans les rivières du bassin en période estivale ainsi qu’une augmentation de la réactivité du débit des cours d’eau pouvant notamment s’expliquer par la modification de aménagement des versants (diminution des haies et talus, augmentation des surfaces imperméabilisées, augmentation des fossés …).

Lancée en 2021, une seconde étude a été menée pour confirmer ces premiers résultats et acquérir une connaissance complète des usages de l’eau et du fonctionnement hydrologique aujourd’hui et à horizon 2030 et 2050 en intégrant les facteurs liés au changement climatique sur le bassin versant du Couesnon. Cette étude porte sur le Couesnon plus particulièrement à l’amont la prise d’eau des Villaloups (Antrain), le Nançon, la Loisance et la Minette.

L’amélioration de la connaissance porte plus précisément sur les points suivants :

  • Dresser un état des lieux de l’état quantitatif des ressources en eau superficielles et souterraines et caractériser leur évolution,
  • Connaître les volumes associés aux usages (bilans des prélèvements et restitutions) et la gestion de la ressource en eau (transferts, modalités de gestion…)
  • Prendre en compte le changement climatique

La synthèse de cette étude est disponible ci-dessous.

Une troisième étude dite HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) va être lancée à l’automne 2023. L’ambition fixée par la Commission Locale de l’Eau (CLE) à travers cette étude, est d’aboutir à la définition des débits objectifs d’étiage, des volumes prélevables à différentes périodes de l’année, à leur répartition entre les catégories d’usagers et des conditions de prélèvements tant hivernaux qu’estivaux.

Etude ALICE

Le projet Alice est un projet européen INTERREG qui a démarré fin 2017 et s’est terminé fin mars 2021. L’objectif est de mettre en place un outil de gestion des paysages qui prennent en compte la biodiversité et les services éco-systémiques (notamment pour la qualité de l’eau). Les chercheurs de 4 pays (France, Irlande, Espagne et Portugal) se sont associés et ont proposé chacun un territoire d’étude. Les équipes de recherches françaises coordonnées par Thomas Houet du CNRS-université de Rennes 1 et Cendrine Mony de l’université de Rennes 2 ont choisi d’étudier le bassin versant du Couesnon avec comme partenaires de terrain, le syndicat du Bassin versant du Couesnon qui s’est lui-même associé avec le Syndicat du Scot du Pays de Fougères, chargé de son côté du lien avec les autres Scot du BV Couesnon.

Ce projet comprend plusieurs volets :

  • Evaluation de l’Impact de plusieurs scénarios d’aménagement du territoire sur la biodiversité et la ressource en eau. Thomas Houet, Gaëtan Palka, chercheurs au CNRS-Université de Rennes II 
  • Biodiversité des prairies permanentes (hors zones humides) dans différents contextes paysagers sur le BV Couesnon et lien avec le microclimat, Cendrine Mony, maitre de conférences  à l’université de Rennes I, animatrice de la zone atelier située à Pleine-Fougères
  • Résultats des enquêtes menées auprès des habitants du Couesnon sur la perception des enjeux environnementaux et le « consentement à payer » pour répondre à ces différents enjeux, Denis Bailly, économiste à l’UBO, Eider Graner et Teddy Dao, contractuels à l’UBO

Ce projet d’études à plusieurs dimensions débattu au sein de la Commission Locale de l’Eau et présenté aux élus de Fougères Agglomération et Couesnon Marches Bretagne membres du Syndicat du Scot du Pays de Fougères aura permis de mettre en avant :

  • la nécessité de poser des choix clairs en matière d’aménagement du territoire intégrant les enjeux cruciaux en matière de biodiversité et de ressource en eau. Se pose toutefois la question des leviers disponibles au niveau local pour influer sur l’occupation agricole des sols (augmenter la portée des SCOT ? Travailler plus fortement sur la question des filières alimentaires locales ? sur le foncier et la transmission ? autres leviers à imaginer ?),
  • l’importance confirmée du bocage mais aussi des milieux aquatiques (cf résultats scénarios) pour lesquels les collectivités locales peuvent jouer un rôle important
  • et la conscience aigüe qu’ont les citoyens de ces différents enjeux et leur acceptation de participer via la fiscalité locale aux investissements nécessaires pour y répondre.

Etude Coût de l’insuffisance de l’action

L’Agence de l’Eau Loire Bretagne, en partenariat avec le Syndicat du bassin versant du Couesnon, a réalisé une étude sur le coût de l’insuffisance de l’action sur l’eau et les milieux aquatiques en prenant l’exemple du bassin versant du Couesnon.

L’objectif de cette étude est d’inciter aux changements des pratiques existantes par la réalisation d’une analyse du coût de l’insuffisance de l’action sur le territoire du Sage Couesnon. Ce coût est celui de la dégradation des milieux aquatiques par l’existence de pressions significatives et la faiblesse ou l’inadéquation des actions prévues pour restaurer complètement l’état de l’écosystème. Il traduit le fait que « si rien de plus n’est fait pour réduire les pressions que subissent les milieux aquatiques, cela aura un coût pour d’autres usages de l’eau et pour la société plus globalement ».

L’évaluation du coût de l’insuffisance de l’action permet d’argumenter la nécessité d’engager un programme d’actions plus ambitieux que celui actuellement programmé. Une ambition forte permet en effet de restaurer l’état des milieux aquatiques ainsi que les services rendus par ces milieux et les bénéfices environnementaux associés. Ce type d’analyse permet également, à partir du cas concret du bassin du Couesnon, de relativiser le coût des actions proposées dans le cadre de la mise en œuvre de la DCE sur le bassin Loire-Bretagne pour réduire les impacts liés à la dégradation des milieux aquatiques.

Production : Agence de l’Eau Loire Bretagne
Réalisation : Une image à part

Etude Impact des systèmes de production laitiers sur la qualité de l’eau et de l’air

Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet collaboratif lancé en 2015 sur l’accompagnement socio-économique aux changements de pratiques en agriculture (réponse à un appel à projet lancé par le CRESEB), pour lequel un partenariat a été monté entre le syndicat du bassin versant du Couesnon (coordonnateur des contrats de bv), les syndicats de production d’eau, porteur de l’animation agricole dans les BV et la Chambre d’Agriculture de Bretagne, en tant que représentant des agriculteurs).

Des scénarios d’évolution de l’agriculture ont été formulées, à partir de l’expression des préoccupations des agriculteurs interrogées collectivement. Les principaux scénarios étaient les suivants :

  • Augmentation de la production laitière
  • Evolution vers l’agriculture biologique
  • Evolution vers les systèmes herbagers

Ils ont été soumis à évaluation économique, puis environnementale. L’évaluation environnementale a été confiée à l’IDELE.

Cette analyse environnementale est propre à la filière laitière présente dans le bassin versant et repose sur l’utilisation de cas-types d’exploitations laitières (spécialisées ou non) décrits dans le cadre du diagnostic agraire réalisé par Flora Baudron, élève ingénieur AgroParis Tech en 2014, sur le secteur Couesnon médian.


L’évaluation de l’impact des scénarios d’évolution des systèmes laitiers s’est faite au travers de l’outil CAP’2ER®, permettant d’étudier le cycle de l’azote dans son intégralité (pertes vers l’eau, vers l’air), mais également d’aborder la question des émissions de Gaz à Effet de Serre.

Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :

D’une manière générale, et quels que soient les systèmes d’élevage herbivores, les élevages optimisés d’un point de vue gestion de l’azote affichent une certaine autonomie d’un point de vue de gestion des intrants azotés et valorisent au maximum les fourrages produits sur l’exploitation permettant le recyclage de l’azote à l’intérieur du système de production.


La recherche de l’optimisation des systèmes et exploitations existantes est un levier majeur pour réduire les impacts environnementaux tout en maintenant des niveaux de production identique.
L’intégration d’une part plus importante de prairies dans les systèmes est possible, mais limitée à certaines contraintes structurelles (accessibilité aux parcelles, morcèlement de ce parcellaire). Cela demande également une bonne technicité de la conduite du pâturage. Le bilan environnemental est néanmoins très pertinent (baisse des pertes, notamment du lessivage) et augmentation du stockage de carbone.

L’ensemble des résultats est consultable dans le documents ci-dessous.

Syndicat bassin versant du Couesnon